Ils me regardent, me dévisagent mais ne m'approchent pas. Ils ne me disent rien, m'insultent mais ne me parlent pas. Je les entend, je les imagine mais je ne les voie pas. Je ne vois rien, personne, aucune couleur ni forme,mes yeux sont ouverts mais inutiles. Ce lieu ne me sert à rien,je ne peut pas lire, ni écrire et réfléchir est bien compliqué quand on ne sait pas pourquoi on le fait. Ici,dans cette prison, les gens sont méprisants, moqueurs, grognons et insensibles. Insensibles, comme le sont mes yeux.
Je suis différent.
Mes parents ne font pas attention a comment je me sens, pour eux tout va bien, les amis viendront petit a petit, juste un temps d'adaptation. L'habitude, le banal, le trop simple et inintéressant seraient bientôt ma vie. Une vie sans images, une vie noir, une vie qui ne rime a rien a part peut être à chagrin.
Je suis différent.
J' entend murmurer et s'approcher. Je reste pourtant assis impassible, jambes croisées.Une main me touche le bras, c'est une longue et jolie main aux doigts fins et délicats. Puis une voix féminine que je n'avais jamais entendu encore retentit. Cette voix parle mais je ne comprend que quelques mots, car certains sont écorchés ou dit de manière maladroite. La personne se décris. Comme je l’imaginais c'est une fille de mon age, grande, mince, elle m'indique aussi qu'elle ne m'avait jamais vu. Tout a coup, j’entendis l'alarme d'incendie, me levait rapidement et commencer à marcher vite. Je devais me déplacer en peu de temps sans tomber ou trébucher. Mon bâton cognait dans tous les sens mais je savais ou aller. Je sentait déjà cette odeur de brulé et étouffante. Quand j’entendis une toux sèche, une toux asphyxiée et je compris que j'avais fait une grave erreur. Les mots écorchés et la voix maladroite, l'alarme, tout se bousculait dans ma tête, j’entendais les autres élèves m’appelaient, me suppliant de me dépêcher. Mais je les écoutai pas. Je revins sur mes pas cette fois en courant ne sachant pas où se trouvaient les flammes, puis je sentis une main attraper la mienne et me guider en dehors du feu. Une main longue, aux doigts fins et délicats. Nous étions saints et sauf, elle et moi. Nous nous étions complétés, elle était sourde, j'étais aveugle.
Nous étions différents.
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Alors qu'en pensez vous ?
A bientôt,
Calilinette